Eh non il n'y a pas que des chiens sur mon site! Habitant dans une magnifique région chargée d'histoire j'avais envie de vous en faire profiter à travers quelques unes de mes photos prises sur des lieux que j'affectionne particulièrement.

Bonne visite.

Avec ses 3 km de remparts et ses 52 tours la Cité de Carcassonne est depuis 1997 inscrite par l'UNESCO sur la liste du Patrimoine Mondial et fait aujourd'hui partie des monuments gratuits les plus visités au monde. Elle est désormais la propriété du Ministère de la culture et de la communication.

Mais avant d'en arriver là, la Cité a subi bien des modifications et a même failli disparaître....

Carcassonne étant située entre la Montagne Noire et les Pyrénées ainsi que sur l'axe de communication entre l'Océan et la Méditerranée avait à l'époque une position stratégique importante. Mais avant d'être une ville médiévale fortifiée cet éperon rocheux a été aménagé tout d'abord en habitat gaulois au 6ème siécle av. JC, puis, devint à l'époque romaine un centre urbain actif. A la fin du 3ème siècle après JC la Cité fut dotée de remparts. Au 12ème siècle la famille des Vicomtes Trencavel décida de construire le château ( aujourd'hui appelé Château Comtal situé en plein coeur de la cité) qui sera enveloppé d'une enceinte castrale un siècle plus tard.

Entre temps, Carcassonne est annexée au Domaine Royal suite à sa prise par Simon de Monfort lors de la croisade contre les Albigeois. Les travaux d'aménagement se poursuivirent tout au long du 13ème siécle. Une enceinte extérieure fut alors érigée et le rempart intérieur modernisé, dans le but de transformer cette pièce maîtresse du dispositif de défense de la frontière franco-aragonaise en véritable forteresse imprenable.

La signature du Traité des Pyrénnées en 1659 lui fit perdre toute son importance stratégique et la Cité devint successivement un arsenal, un entrepôt d'armes et de vivres sous l'Ancien Régime et la Révolution et devint une carrière de pierres au 19ème siécle. Par la suite elle fut peu à peu délaissée au profit de la ville basse ( Carcassonne ) considérée comme plus moderne et plus facile d'accès. Son abandon total entraîna sa détérioration.

Vers 1840, elle fut alors menacée de démolition totale, mais, grâce à la mobilisation d'érudits carcassonnais tels que l'historien Jean-Pierre Cros-Mayrevieille appuyé par l'écrivain Prosper Mérimée elle fut sauvegardée et obtint une protection au titre des Monuments Historiques en 1849. Et c'est grâce à l'architecte Eugène Viollet-Le-Duc qui se chargea de sa restauration en 1853 que nous pouvons encore aujourd'hui contempler ce véritable chef d'oeuvre du passé.